Summer is coming ! Vous savez ce que cela veut dire ? A nous les joies des blockbusters, film Marvel et autres héritiers dignes (ou non) de George Romero en tout genre. Avec "
Maggie", c’est ce dernier cas qui nous intéressa plus particulièrement. Le film a l’originalité de ne pas relater une énième invasion, mais la relation entre un père et sa fille (respectivement
Arnold Schwarzenegger et Abigail Breslin) en sursis, mordue au bras, comptant les jours qu’il lui reste. Une idée qui sort de l’ordinaire pour un résultat pas des plus mordants.
J’aurais pu écrire cette critique sans dépasser les vingt premières minutes. Par soucis d’éthique (et parce que je crois au paradis), j’ai eu l’audace de supporter les l-o-n-g-u-e-s 90 minutes composant le film. Linéarité et redondances sont les clés. Les personnages, à la manière d’un Sofia Coppola, se complaisent dans leur fatale destiné. Oui, Maggie va mourir. Elle le sait, son père le sait, le spectateur le sait. Nul 4ème mur franchi. Mais fallait-il en faire un scénario aussi rébarbatif ?
Maggie, pendue à ses lunettes de soleil cheap durant les ¾ du film a tout de l’adolescente déprimée qui se respecte. Bon d’accord, vu les circonstances, nous sommes en droit de la comprendre. Mais tout de même. Son père, pourtant incarné par notre acteur/gouverneur préféré, n’a guère autre occupation que de jouer les mécanos/bucherons de fortune histoire de faire passer le temps. C’est simple : même les personnages semblent s’ennuyer.
Le jeu des acteurs, maussade, en une des principales causes : nulle alchimie n’est perceptible entre ce duo père/fille. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre même si dans le jeu de la « poker face »,
Arnold Schwarzenegger a quelques points d’avance et ferait bien de prendre exemple sur Andrew Lincoln a.k.a « Rick » de la série "The Walking Dead".
La transformation de Maggie n’a rien de bien surprenant pour toute personne ayant déjà vu un horror movie. Progressive, elle n’arrive jamais à totalement nous effrayer, tout comme le long-métrage dans sa globalité. Le réalisateur fait preuve de jump-scare de mauvais goût en redonnant vie au bon vieux zombie planqué dans le placard. Du plus mauvais effet.
Partant pourtant d’une idée de base qui fait furieusement écho à notre actualité (qui a déjà oublié la paranoïa ebola ?),
Maggie se plante là où elle aurait dû briller et nous transforme, à notre tour, en cadavre par son déroulement soporifique. Alors amis fans de
Schwarzenegger gardez votre argent pour le prochain
Terminator, c’est pour bientôt. Les autres, "
28 jours plus tard" ou dans un genre plus contemporain "
Warm Bodies" se révèlent être des valeurs sûres.