Saladin : Salah ad-Din Youssouf ibn-Ayyoub, Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî dit Saladin est né en 1137 à Takrit en Mésopotamie septentrionale. - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Salah ad-Din Youssouf ibn-Ayyoub, Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî dit Saladin est né en 1137 à Takrit en Mésopotamie septentrionale (aujourd'hui Tikrit en Irak) est le fils d'un officier kurde des Seldjoukides, qui règnent sur un empire allant de la Turquie à l'Asie centrale avec l'Iran et l'Irak. Son enfance est mal connue, ils auraient quitté Takrit peu de temps après sa naissance pour la capitale Mossoul. Il grandit entouré de son père et de son oncle Chirkouh.
En 1167, il accompagne son oncle en Egypte chargé d'une mission par le prince de Syrie, Nour ed-Din, le pouvoir fatimide est en grandes difficultés, risquant de tomber aux mains des Croisés (deux hommes se disputent le pouvoir, les Francs sont tous près et prêts à apporter leur aide ...). A la mort de Chirkouh en mars 1169, Saladin récupère sa charge de vizir (sorte de ministre) et se rend maître de l'Egypte. En septembre 1171, il se proclame sultan d'Egypte et abolit le califat des Fatimides. Il déclenche là un schisme qui va diviser pendant deux siècles les chiites d'Egypte et les sunnites du reste du monde musulman.
Saladin ne se satisfait pas d'être sous l'autorité de Nour ed-Din. Il entreprend alors de rassembler sous son autorité toutes les terres de l'islam: il étend les frontières de l'Egypte vers la mer Rouge et l'Arabie méridionale. A la mort de Nour ed-Din en 1174, il se déclare indépendant et se lance à la conquête de la Syrie avec la prise de Damas en 1174 puis d'Alep en 1178. Il impose alors son autorité aux multiples petits princes Seldjoukides de Mésopotamie et d'Asie Mineure.
Après avoir établit son autorité, il reprend la politique de Nour ed-Din, c'est-à-dire chasser les Croisés installés en Palestine. Il est d'abord mis en échec par le souverain de Jérusalem Baudouin IV. A la mort de ce dernier en 1185, Saladin tire parti de la minorité de son successeur Baudouin V et des querelles entre les grands seigneurs Guy de Lusignan, Raymond III de Tripoli et Renaud de Châtillon.
Le 4 juillet 1187, il leur inflige une terrible défaite à Hattin où il fait prisonnier le (nouveau) roi de Jérusalem, Guy de Lusignan, et Renaud de Châtillon. Les semaines suivantes, il s'empare d'Acre, de Sidon, d'Ascalon, de Nazzareth et le 2 octobre 1187, de Jérusalem. Les Chrétiens sont alors repoussés sur les côtes, à Tyr, Tripoli et Antioche. C'est cette victoire de Saladin qui déclencha la troisième Croisade.
Guy de Lusignan dépose les armes des Croisés devant Saladin après la bataille de Hattin
La défection du roi de France Philippe Auguste et la mort de l'empereur Frédéric Barberousse en chemin vont servir Saladin. S'il perd Acre, Jaffa et Ascalon, il conserve Jérusalem. En septembre 1192, il signe avec le roi Richard Coeur de Lion un trêve de trois ans qui restitue certains territoires aux Croisés et surtout garantit le passage des pélerins vers Jérusalem.
Saladin meurt un an plus tard à Damas d'une maladie. Il enterré dans la ville.
Statue de Saladin à Damas
Reconnu par le monde occidental de son vivant, Saladin reste aujourd'hui reconnu comme un grand guerrier, un habile politicien et une des plus grandes figures de l'islam. S'il se consacre à la restauration du monde musulman, notamment en chassant les ''infidèles'', il montre à de nombreuses reprises sa générosité et sa tolérance: il traite correctement les prisonniers chrétiens (seul Renaud de Châtillon sera abattu immédiatement), il empêche la destruction du Saint Sépulcre, il aide au rapatriement des Chrétiens vers leurs dernières possessions en Terre Sainte, mais surtout empêche le pillage et le massacre des habitants de la ville sainte comme les Croisés l'avait fait en 1099. Saladin a également réformé l'administration, construit de nombreuses fortifications... Il était connu pour écouter, deux fois par semaine, les plaintes de ses sujets.